Quyi sur le Cloud – Jingyun Dagu « Avant l’aurore »

 

Quyi sur le Cloud

Jingyun Dagu « Avant l'aurore »

 

Jingyun Dagu (rimes de la capitale et grand tambour) est un genre de quyi (appellation chinoise de l’art des conteurs, des chanteurs et des bateleurs). Il est dérivé de Muban Dagu (tambour et claquette en bois) qui est populaire à Cangzhou et Hejian dans la province du Hebei. Ayant pris sa forme actuelle à Beijing et à Tianjing, ce genre est aujourd'hui à la mode dans ces deux villes ainsi que dans le Nord et le Nord-est de la Chine. C’est l’un des genres de quyi les plus réputés du Nord de la Chine.

 

Le spectacle est souvent composé pour moitié de chant et moitié de déclamation. Pour la plupart du temps, la narration de l’histoire est assurée par une seule personne. L’artiste chante et bat le tambour qui sert d’accompagnement musical. D'autres instruments sont aussi sollicités tels que le sanxian (instrument à cordes pincées chinois), le luth pipa et le sihu (instrument à quatre cordes et à archet). Il s’agit d’un genre parfait pour la narration des histoires. Dans le répertoire représentatif de Jingyun Dagu se trouvent les extraits des classiques de la littérature chinoise comme « Les Trois Royaumes » et « Le Rêve dans le pavillon rouge ».

 

« Avant l’aurore »

 

Les douze branches terrestres, également appelées rameaux terrestres sont un ancien système chinois de mesure du temps. Chaque branche représente deux heures, appelée heure en shichen (时辰 shí chén). La fin de chǒu et le début de yín  — vers 3h du matin  — constituent la tranche horaire que met en scène la pièce « Avant l’aurore ».

 

 

« Avant l’aurore » décrit de manière bucolique les activités quotidiennes de quatre métiers de la Chine ancienne : pêcheur, bûcheron, fermier et élève. Feng Xinrui, jeune artiste de Jingyun Dagu de la Troupe de Quyi de Tianjing et son défunt professeur, célèbre Maître d’art Luo Yusheng donnent ensemble cette représentation qui traverse l’espace et le temps. Lors de l’enregistrement et du montage de cette vidéo en 2004, Maître Luo est déjà décédé. Cette pièce jouée en son hommage revêt une signification commémorative particulière.

 

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